Happy Hour

A Kobe, quatre femmes aux situations personnelles et conjugales très différentes partagent une amitié sans faille. Du moins le croient-elles : le jour où l’une d’elles annonce aux autres son intention de divorcer, l’équilibre de leur groupe vacille. Ce film fleuve (5h17), qui emprunte aux formes télévisuelle et documentaire, constitue une expérience unique du temps au cinéma.

Révélé l’an dernier à Locarno, Ryusuke Hamaguchi est remarqué par ses professeurs dès son film de fin d’études (Passion, 2008). Se succèdent plusieurs fictions : The Depths (2010), Intimacies (2012) et Touching the Skin of Eeriness, réalisé en 2013 et montré à Kinotayo l’année suivante. Mais c’est avec le documentaire que la façon de filmer d’Hamaguchi prend une forme différente : après le séisme de 2011, il part tourner une trilogie dans le Tohoku – Tohoku Trilogy. Il choisit alors d’intégrer dans sa narration le matériau de la vie réelle : Happy Hour est le fruit de ce travail.