Kusama: Infinity

Kusama : Infinity est une ode au parcours semé d’embûches de celle qui est devenue aujourd’hui l’artiste femme la plus reconnue au monde. Fuyant son éducation conservatrice dans un petit village japonais, traumatisée par une famille dysfonctionnelle et les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, Yayoi rejoint les États-Unis en 1957. Étrangère, inconnue et sans attache, elle s’ investit corps et âme dans l’expression d’une créativité longtemps bridée par sa famille. Ne pesant rien dans un monde de l’art aux mains de quelques barons, elle surmonte un à un les préjugés : racisme, sexisme, stigmatisation des maladies mentales et, bientôt, les difficultés liées à son âge. Cette combinaison hors du commun de détermination et créativité en fait une rivale des plus grands dès les années 1960, faisant même de l’ombre à la vedette du Pop Art Andy Warhol ! Toujours surprenante, Yayoi choisit de vivre dans un institut psychiatrique depuis 1977 et, âgée aujourd’hui de plus de 90 ans, continue de créer au quotidien.

Scénariste, réalisatrice et productrice, Heather Lenz est passionnée de documentaires et de films biographiques, en particulier les portraits de créateurs au parcours singulier. Elle est diplômée d’une licence en Histoire de l’Art et d’Art Plastique de l’Université de Kent et d’un Master en Art du Cinéma de l’Université de Californie du Sud. Son premier documentaire Back to Back, portant sur un inventeur de bicyclette, a été diffusé dans des festivals internationaux et nommé au Student Academy Award. C’est lors de ses études dans les années 1990 qu’elle découvre le travail de Yayoi Kusama, qui n'était alors pas aussi médiatisée qu’aujourd’hui, et qu'elle se bat pour le partager à un plus large public, sans imaginer l'icône que l’artiste allait devenir. Pendant la réalisation du documentaire, Heather Lenz épouse un Japonais et l’histoire de sa belle-famille l’amène à s’intéresser de plus près à la face sombre de la biographie de Kusama et notamment son enfance durant la Seconde Guerre mondiale au Japon. Elle a aussi écrit sur la dimension pacifiste de l'œuvre de Kusama pour des revues spécialisées.