Kinotayo 18e festival du cinéma japonais contemporain

Les Libellules Rouges

© Reiko Kruk, Michiru Oshima

Réalisatrice: Reiko Kruk-Nishioka
Interprètes: Reiko Kruk-Nishioka
Musique: Michiru Oshima
Année: 2023 | Durée: 80min | Genre: Lecture théâtrale | VOSTF

Synopsis

« Keiko, dix ans, assiste depuis des mois, fascinée, au ballet des Libellules rouges de l'école d'aviation voisine. [...] Mais c'est la guerre et bientôt, les avions pacifiques sont enrôlés pour partir à l'attaque. [...] Un jour, un peu avant midi, à 20 km de là, une bombe pas comme les autres tombe sur la ville de Nagasaki. » À travers une lecture de Les Libellules rouges de Reiko Kruk-Nishioka par elle-même, accompagnée d’un orchestre dirigé par Michiru Oshima, l’autrice tente de réconcilier son passé et son présent, libérant sa créativité et sa parole dans un récit illustré, mêlant fiction et souvenirs de son enfance rescapée : « Ma guerre, je veux la raconter. »

Séances

Date Heure Salle
13/12/2024 13:00 Maison de la Culture du Japon à Paris (MCJP)
Séance en présence du réalisateur/ invité spécial

Reiko Kruk-Nishioka

Reiko Kruk-Nishioka est une artiste plasticienne japonaise de renom, hantée par le spectre de la seconde guerre mondiale. Née à Isahaya, dans la préfecture de Nagasaki en 1935, elle fait partie des hibakusha (survivants de la bombe atomique). Une identité dont elle essaye à travers ses œuvres d’en exprimer la forme et la couleur.

Dans sa jeunesse, elle travaille d’abord pour TV Nagasaki NBC comme responsable de films publicitaires. En 1971, elle s’installe à Paris et travaille au cinéma, au théâtre et à l’opéra. Elle fonde l’atelier « Métamorphose » à Paris et développe de manière indépendante le domaine alors peu élaboré « effets spéciaux maquillage ». Elle devient une pionnière, collaborant avec des cinéastes tels que Werner Herzog sur sa fameuse adaptation de Nosferatu, Claude Lelouch, Arnaud Desplechin, Robert « Bob » Wilson, ou encore Julie Taymor.

Par ailleurs, Reiko Kruk-Nishioka réalise plusieurs clips et courts métrages pour la télévision française et japonaise, basés sur ses propres scénarios. Dans les années 1990, elle quitte le show-business et s’épanouit dans les arts plastiques et la sculpture. En 2000, elle expose sa création « Skin Art » au Japon, en France et au Canada. Elle reçoit le prix français en tant qu’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2011 et le prix du Ministère des Affaires étrangères au Japon en 2013.

Prolongeant son talent artistique à travers l’écriture, elle publie quelques ouvrages dont Akatombo – 1945 nen Keiko no nikki, en 2013, qui connaîtra une traduction française publiée en 2020 sous le nom de Les Libellules rouges, le journal de Keiko 1945. Concernant ce roman autobiographique, elle met en scène de façon expérimentale, sous la forme d’une lecture théâtrale - accompagnée d’un orchestre sous la direction de Michiru Oshima, une autre rescapée de la bombe atomique qui a encouragé Reiko sur ce projet - et en image avec ses propres illustrations, présentée et filmée au Nagasaki Brick Hall en 2023.

Bande-annonce (vosta)

les sous titres en français du film sont en cours de réalisation par nos équipes pour le festival