No Place to Go

Michiko, une célibataire de la quarantaine, a du mal à joindre les deux bouts. Serveuse intérimaire dans un izakaya, elle se retrouve à la rue, après avoir perdu son emploi et son logement à cause de l’état d’urgence sanitaire décrété dans le pays en pleine pandémie de COVID-19. Son errance va la conduire dans la marginalité où des solidarités inattendues vont se constituer. Drame politique au scénario rythmé porté par son héroïne digne et solidaire en butte aux injustices, No Place to Go dresse un portrait sans concession d’une société japonaise âpre envers les plus fragiles, décrivant les conséquences de la pandémie sur les classes laborieuses, de la précarisation à l’atomisation du lien social.

Né en 1949 à Nara au Japon, Banmei Takahashi est réalisateur, producteur et scénariste. Il entre à l’université Waseda et s’engage dans le mouvement étudiant. Détenu pour sa participation à des actions radicales, il est renvoyé de l’université. Il commence à travailler comme assistant dans le milieu du cinéma pink (films pour adultes), notamment auprès du pionnier Koji Wakamatsu. Il fait ses débuts de réalisateur en 1972 et réalise une cinquantaine de films pink avant de se tourner vers le cinéma traditionnel en 1982 avec Le Tatoué, inspiré de la prise d’otages meurtrière d’une agence de la banque Mitsubishi à Osaka en 1979. Cofondateur de la Directors Company il coproduit The Crazy Family (1984) de Sogo Ishii. On lui doit près de 90 films, parmi lesquels Door (1988), Le Nouveau monde (1994), sélectionné au festival international du film de Rotterdam ou BOX – The Hakamada Case, inspiré par l’histoire vraie d’Iwao Hakamada, le plus ancien condamné à mort du Japon et récompensé du Soleil d’Or IF Télévision de la 5e édition Kinotayo.